Unité de métastases hépatiques
Cette unité est spécialisée dans le traitement chirurgical des lésions malignes du foie causées par un cancer localisé dans un autre organe, notamment le tube digestif, le sein, le poumon et le pancréas.
Cancer du foie
Les métastases hépatiques sont des lésions malignes du foie causées par un cancer situé dans un autre organe, en particulier le tube digestif, le sein, le poumon et le pancréas. Les métastases hépatiques sont fréquentes au cours de l’histoire naturelle du cancer puisqu’elles peuvent apparaître chez jusqu’à 25% des patients. Les principales causes sont les tumeurs qui s’écoulent à travers le système veineux comme le carcinome colorectal, qui est à l’origine de 40% de ces métastases.
L’incidence du cancer colorectal dans le monde est d’environ 1 400 000 nouveaux cas par an. Parmi ceux-ci, 50 ou 70% auront des métastases hépatiques à un certain moment au cours de leur maladie et sont généralement la cause du décès.
- Entre 15 et 25% des patients auront une métastase hépatique en même temps que le diagnostic de la tumeur primaire (de manière synchrone)
- Jusqu’à 50% des patients la développeront au cours de la maladie (métachroniquement).
Le traitement et le pronostic de ces lésions sont très différents selon l’origine de la tumeur primitive.
Il y a quelques années encore, les chances d’obtenir une guérison ou une augmentation de la survie chez les patients atteints de métastases hépatiques étaient rares et seuls quelques patients pouvaient être traités, par chirurgie afin de réséquer les métastases. De nombreuses études ont montré que la résection des métastases est le facteur pronostique le plus important pour la survie des patients. Par conséquent, l’objectif du traitement est d’obtenir une résection complète des métastases hépatiques, seule option curative.
C’est pourquoi, toutes les avancées récentes dans ce domaine visent à parvenir à son élimination par une intervention chirurgicale. Ces avancées telles que de nouvelles techniques chirurgicales très innovantes, de nouveaux types de chimiothérapie et de nouvelles méthodes de diagnostic aident à évaluer la fonction hépatique restante, essentielle pour effectuer la chirurgie (au cas où une résection hépatique importante serait nécessaire), et ont fait que les indications de la chirurgie de résécabilité aient été considérablement élargies en changeant la définition d’un patient non opérable, c’est-à-dire en rendant opérables les patients qui n’étaient pas opérables dans le passé. Grâce à cela, une survie prolongée peut être atteinte (70% de survie à 5 ans chez certains patients), voire guérir dans certains cas toujours au sein d’une prise en charge pluridisciplinaire et par une équipe de grande expérience.
Premièrement, le développement de nouvelles chimiothérapies avec ou sans thérapies ciblées permet la réduction des lésions et rend possible la résection de lésions précédemment considérées comme non résécables. Des études récentes montrent que cette approche atteint jusqu’à 87% de la résection complète subséquente des métastases. De même, de nouvelles techniques d’imagerie et d’évaluation de la fonction hépatique nous permettent de définir de meilleures stratégies pour la gestion des métastases (par exemple, la scintigraphie à la mébrophénine). Enfin, les progrès des techniques chirurgicales ont été essentiels au traitement des métastases hépatiques.
Traitement chirurgical
Dans le traitement chirurgical, il existe plusieurs possibilités, mais en général, la chirurgie vise à la résection complète des lésions. Il existe différentes stratégies chirurgicales lors de l’examen de la chirurgie hépatique en fonction des caractéristiques des métastases et du patient.
Le traitement de chaque patient doit être sélectionné individuellement et par une équipe d’experts multidisciplinaire car il sera basé non seulement sur l’origine de la tumeur primitive mais aussi sur la résécabilité des métastases, sur l’état physique du patient, ainsi que sur la la biologie tumorale, pour, comme indiqué précédemment, atteindre sa résécabilité. Par conséquent, la décision est prise par une équipe multidisciplinaire experte dans la gestion des métastases hépatiques, composée de chirurgiens du foie, d’oncologues, de radiologues, de pathologistes, d’anesthésistes, d’infirmières, etc. Cette approche s’est avérée très bénéfique pour la survie des patients et est également essentielle pour pouvoir offrir la meilleure option de traitement.
Chirurgie en deux temps
La chirurgie peut être réalisée simultanément, en même temps que la résection du côlon dans certains cas. La chirurgie peut également être réalisée en deux étapes si la résection hépatique nécessaire est censée être étendue et ainsi réduire la morbidité du patient. Enfin, pour les patients chez lesquels la tumeur du côlon est asymptomatique, une chirurgie hépatique peut être envisagée en premier après une chimiothérapie intraveineuse et dans un deuxième temps, effectuer une chirurgie tumorale primaire.
Ablation par adiofréquence
L’ablation par radiofréquence est une technique relativement simple de destruction des métastases par la chaleur et peut être utilisée de manière complémentaire à la chirurgie soit en cas de récidive de lésions hépatiques soit chez des patients pour lesquels la chirurgie est contre indiquée.
Thérapies intraartérielles
Les thérapies intra-artérielles, la chimiothérapie hépatique intra-artérielle, sont actuellement utilisées pour soulager les symptômes et prolonger la survie chez les patients qui présentent des métastases hépatiques et pour lesquels la chirurgie est contre indiquée ou chez ceux qui sont réfractaires à la chimiothérapie. La perfusion sélective avec des agents chimiothérapeutiques ou des emboliseurs augmente l’arrivée de ces agents dans les tumeurs hépatiques, diminuant leur effet sur le foie sain et réduisant ainsi les effets systémiques toxiques.
Excellence clinique de l’Institut Quénet Torrent
L’Institut Quénet Torrent dispose de chirurgiens spécialisés dans le traitement de ces lésions hépatiques offrant les techniques les plus innovantes:
- Embolisation veineuse portale
- Ablation par radiofréquence associée à une hépatectomie partielle
- hépatectomie en 2 étapes
- Technique ALPPS (Association de la partition hépatique et de la ligature de la veine porte pour l’hépatectomie par étapes)
Ces techniques ont permis une intervention chirurgicale chez des patients précédemment exclus pour cela, et ont montré un net avantage dans la survie de ces patients. Tout cela, associé à une technologie moderne (salle d’opération hybride, échographie peropératoire, scintigraphie à la mébrophénine, etc.) pour l’optimisation des résultats.
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